Est-il autorisé de filmer la rue ?

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Avec l’essor des caméras de surveillance privées, une question revient constamment : a-t-on le droit de filmer la rue depuis sa maison ? Que ce soit pour sécuriser une entrée, surveiller un portail ou protéger un jardin, il peut sembler logique d’orienter sa caméra vers l’extérieur. Pourtant, la loi française encadre strictement ce qui peut être filmé et ce qui ne peut pas l’être. La voie publique fait partie des zones les plus sensibles, car elle concerne la vie privée des passants, des voisins et de toute personne circulant devant votre domicile.

Que dit la loi au sujet de la vidéosurveillance filmant la voie publique ?

La question de filmer la voie publique depuis une propriété privée est encadrée de manière très stricte en France. La loi protège la vie privée de chacun, y compris lorsqu’une personne se trouve dans un lieu public. Ainsi, si vous installez une caméra de surveillance chez vous, votre dispositif doit respecter des règles précises pour éviter toute atteinte à l’intimité des passants et des voisins. La vidéosurveillance ne peut pas être utilisée pour surveiller des espaces extérieurs que vous ne possédez pas ou qui ne sont pas exclusivement réservés à votre usage. Ce principe constitue la base de la réglementation française, mais il existe des nuances selon la situation.

Le principe fondamental : un particulier ne peut pas filmer la voie publique

La loi française interdit à tout particulier de filmer la voie publique, même de manière partielle.
Ce principe s’appuie sur plusieurs textes :

  • le Code civil (respect de la vie privée),
  • le Code pénal (protection des personnes filmées),
  • les règles de la CNIL en matière de vidéosurveillance,
  • le RGPD dès lors qu’une image identifie une personne,
  • le Code de la sécurité intérieure pour l’usage des caméras sur la voie publique.

Pour un particulier, cela signifie que :

  • une caméra ne doit jamais filmer la rue, même accidentellement,
  • la caméra doit être orientée uniquement vers votre propriété,
  • filmer un trottoir, une route, une place ou un parking public est interdit,
  • les images d’un espace public ne peuvent pas être enregistrées sans autorisation préfectorale.

En pratique, si la caméra déborde sur la voie publique, elle devient non conforme.

Les exceptions : dans quels cas peut-on filmer la rue ?

Il existe très peu d’exceptions et elles concernent des acteurs bien particuliers.

a) Les autorités publiques

Les forces de l’ordre, les municipalités et certains organismes publics peuvent filmer la voie publique, à condition d’obtenir une autorisation préfectorale.
Le but est :

  • prévenir la délinquance,
  • sécuriser un lieu sensible,
  • surveiller la circulation.

b) Les commerces ou entreprises

Un commerçant peut filmer l’extérieur immédiat de son établissement dans un but de sécurité, mais seulement si :

  • la zone filmée est nécessaire à la protection du commerce,
  • la demande d’autorisation a été validée par la préfecture,
  • la signalisation est visible et conforme.

c) Les copropriétés

Elles peuvent filmer l’entrée d’un immeuble ou des parties communes mais pas la rue.
Elles doivent également obtenir l’autorisation de l’assemblée générale et informer les résidents.

Pour un particulier, ces exceptions ne s’appliquent pas : l’interdiction demeure.

Le cas des caméras avec un léger débordement

Certains particuliers pensent qu’un « petit débordement » sur la rue est toléré. La loi est pourtant claire :
aucun débordement n’est autorisé, même minime.

Cela signifie que la caméra ne doit pas filmer :

  • une portion de trottoir,
  • une voie publique,
  • un passage piéton,
  • un chemin communal,
  • ou même un coin de rue visible dans l’angle.

Si un débordement apparaît sur vos images, il faut :

  • réorienter la caméra,
  • réduire le champ de vision,
  • utiliser des masques de confidentialité si le modèle le permet.

Tableau comparatif : caméras filmant la rue, permis ou interdit ?

Situation Autorisé ? Conditions
Un particulier filme la rue depuis sa maison Non Interdit par la loi
Caméra débordant légèrement sur le trottoir Non Repositionnement obligatoire
Caméra municipale Oui Autorisation préfectorale
Commerce filmant l'entrée Oui Autorisation + signalement obligatoire
Caméra filmant exclusivement la propriété privée Oui Conforme à la loi
Copropriété filmant la rue Non Interdit

Quels risques si vous filmez la voie publique illégalement ?

Filmer la voie publique sans autorisation expose à des sanctions sérieuses.
Les risques incluent :

  • 45 000 € d’amende pour atteinte à la vie privée,
  • 1 an d’emprisonnement en cas d'enregistrement illégal,
  • obligation de retirer ou modifier le système,
  • possibilité de poursuites civiles en cas de litige avec un voisin,
  • intervention de la CNIL ou des forces de l’ordre.

Même si la caméra est installée pour se protéger, un non-respect de la loi peut entraîner des poursuites.

Liste à puces : les obligations légales pour les particuliers

Pour installer une caméra chez soi en respectant la loi, voici les règles à suivre :

  • la caméra doit filmer uniquement votre propriété privée,
  • aucun angle ne doit dépasser sur un espace public,
  • ne jamais enregistrer la rue, même involontairement,
  • ne pas filmer la propriété d’un voisin,
  • vérifier régulièrement l’orientation de la caméra,
  • utiliser les fonctions de masquage si disponibles,
  • informer les personnes vivant dans le logement de la présence de caméras,
  • ne pas diffuser les vidéos sans consentement des personnes filmées.

 Comment installer légalement votre caméra extérieure ?

Pour être en conformité :

  • placez la caméra au niveau de votre porte, jardin, terrasse, garage, portail intérieur,
  • vérifiez qu’elle ne capture aucune zone publique,
  • orientez-la vers des zones strictement privées,
  • utilisez des caméras à champ limité si l’espace est proche de la rue.

Une installation soignée garantit votre sécurité sans enfreindre les règles.

Quelle partie de la rue peut-on filmer légalement depuis son domicile ?

Lorsqu’on installe une caméra de surveillance chez soi, il peut être tentant de l’orienter légèrement vers la rue afin de mieux surveiller l’extérieur. Pourtant, la loi française encadre strictement ce qui peut être filmé depuis une propriété privée. Pour respecter la législation et éviter toute sanction, il est essentiel de comprendre clairement ce qui est autorisé… et ce qui ne l’est pas. La règle générale est simple : un particulier n’a pas le droit de filmer la rue, même partiellement. Mais certaines nuances existent, et elles méritent d’être expliquées pour éviter toute erreur d’installation.

 La règle stricte : aucune partie de la voie publique ne doit apparaître dans les images

Selon la CNIL et le Code de la sécurité intérieure, les particuliers ne peuvent filmer que leur propriété privée.
Cela signifie que la caméra ne doit pas capturer :

  • le trottoir devant votre maison,
  • la chaussée,
  • un passage public,
  • un parking ouvert au public,
  • ou même un simple coin de rue visible dans le champ de vision.

Même si l’intention est de protéger votre habitation, la loi considère qu’il s’agit d’une atteinte potentielle à la vie privée des passants. Ce principe ne souffre pas d’exception pour les particuliers.

Les zones autorisées : uniquement les espaces strictement privés

La seule partie que vous pouvez filmer légalement depuis votre domicile est la zone dont vous êtes propriétaire et responsable.
Cela inclut :

  • votre entrée privée,
  • votre jardin,
  • votre allée si elle n’est pas accessible au public,
  • votre portail intérieur,
  • votre terrasse,
  • vos dépendances (garage, abri, cour intérieure),
  • vos clôtures du côté intérieur.

Si l’espace est exclusivement à votre usage, il peut être filmé.
Dès que la zone est partagée ou ouverte au public, l’enregistrement devient illégal.

 Le cas particulier des portails et des limites de propriété

Il est parfaitement autorisé de filmer l’intérieur de votre portail.
Cependant, la caméra ne doit jamais filmer ce qui se trouve au-delà :

  • ni la portion de trottoir devant le portail,
  • ni la voie publique,
  • ni la propriété d’un voisin.

Pour respecter la loi, l’angle doit être réglé de façon à ce que la caméra reste tournée vers votre terrain uniquement.

Si l’entrée se trouve directement sur la rue, il existe deux solutions simples :

  • installer la caméra légèrement en hauteur et l’orienter vers le sol,
  • utiliser une caméra à champ de vision réduit ou équipée de zones de masquage.

 Peut-on filmer un intrus venant de la rue ?

Oui, mais uniquement s’il pénètre sur votre propriété.
Vous ne pouvez pas filmer une personne circulant dans la rue ou un voisin passant devant chez vous.
En revanche, dès qu’une personne franchit votre portail, votre clôture ou accède à votre terrain, l’enregistrement devient légal.

Cela permet de protéger votre domicile sans surveiller l’espace public.

Le risque du « léger débordement » : une erreur courante

Beaucoup pensent que filmer « un tout petit bout de la rue » est toléré.
La loi précise pourtant que même un angle minime débordant sur la voie publique est interdit.

Cela signifie :

  • pas de trottoir visible,
  • pas d’image de la chaussée, même floue,
  • pas de capture involontaire de passants.

En cas de contrôle, l’installation peut être jugée non conforme, avec obligation de réorientation ou de retrait de la caméra.

Liste des zones que vous pouvez filmer et celles que vous devez éviter

Zones que vous pouvez filmer légalement :

  • jardin privé,
  • terrasse non visible du public,
  • cour intérieure,
  • portail côté intérieur,
  • allée privée fermée,
  • abri de jardin, garage, dépendances,
  • façade de votre maison.

Zones que vous ne pouvez pas filmer :

  • trottoir,
  • route,
  • voie piétonne,
  • parking public,
  • zone commune en copropriété,
  • propriété des voisins.

Pourquoi est-il interdit de filmer la rue avec une caméra privée ?

Filmer la rue depuis une caméra installée chez soi peut sembler naturel pour renforcer sa sécurité. Pourtant, la loi française l’interdit strictement. Cette interdiction n’a rien d’anecdotique : elle repose sur la protection de la vie privée, le respect des libertés individuelles et le cadre légal encadré par la CNIL et le Code de la sécurité intérieure. Lorsqu’un particulier installe une caméra extérieure, celle-ci doit toujours être orientée vers son espace privé et jamais vers l’espace public, même de manière partielle. Comprendre les raisons de cette interdiction permet d’éviter des sanctions souvent lourdes et de garantir une installation conforme.

 La protection de la vie privée des passants

La première raison de cette interdiction concerne le respect de la vie privée.
Même dans un espace public, une personne n’a pas à être filmée ou identifiée par un dispositif privé sans son consentement. Chaque individu doit pouvoir circuler librement dans la rue sans être surveillé par un particulier.

Filmer la voie publique reviendrait à :

  • enregistrer des personnes qui n’ont pas donné leur accord,
  • capter des comportements personnels,
  • conserver des images pouvant identifier un individu,
  • porter atteinte à l’anonymat dans l’espace public.

La loi protège donc les citoyens contre toute surveillance non encadrée.

 La voie publique est sous la responsabilité de l’État, pas des particuliers

En France, seules certaines entités peuvent filmer la voie publique :

  • les forces de l’ordre,
  • les communes,
  • certains commerces ou entreprises, sous autorisation préfectorale,
  • les opérateurs de transport public.

Ces systèmes de vidéosurveillance répondent à des règles strictes :
autorisation officielle, signalisation visible, durée de conservation limitée, contrôle administratif.

Les particuliers, eux, n’ont aucune légitimité pour surveiller un espace qui n’appartient pas à leur propriété.
La gestion de la sécurité publique revient à l’État et aux collectivités, jamais aux habitants.

Éviter les conflits de voisinage et les atteintes indirectes

Filmer la rue implique souvent, même involontairement, de filmer les voisins, leurs entrées, leurs déplacements ou leurs visiteurs.
Cela peut entraîner :

  • conflits de voisinage,
  • plaintes pour atteinte à la vie privée,
  • tensions durables,
  • actions en justice.

La loi interdit donc ce type de surveillance avant même qu’un conflit ne naisse.

Une caméra mal orientée peut également filmer :

  • la façade d’un voisin,
  • sa cour visible depuis la rue,
  • la sortie de son garage.

Même si l’intention n’est pas malveillante, l’impact sur la vie privée est réel.

 Prévenir les dérives liées à l’utilisation des images

Filmer la rue peut conduire à des dérives :
certaines personnes pourraient être tentées d’enregistrer, d’analyser ou même de diffuser les images capturées.

Or, les images d’une personne sont considérées comme des données personnelles.
Les conserver ou les partager sans autorisation constitue une violation :

  • du Code civil,
  • du Code pénal,
  • du RGPD,
  • des règles de la CNIL.

La loi interdit donc à un particulier d’avoir entre les mains des données concernant des passants dont il ne connaît rien et qui n’ont pas donné leur accord.

Empêcher les particuliers de se substituer à la surveillance publique

Si chaque habitant commençait à filmer devant chez lui, cela créerait une forme de surveillance généralisée, non encadrée et potentiellement abusive.
La loi protège les citoyens contre ce risque.

Les autorités publiques sont les seules habilitées à surveiller les rues car :

  • elles agissent sous contrôle administratif,
  • elles respectent des règles strictes,
  • elles doivent justifier chaque installation,
  • elles garantissent un usage proportionné.

Un particulier n’a pas ce rôle et ne peut pas surveiller les allées et venues d’autrui.

 Une interdiction simple : filmer uniquement sa propriété privée

En résumé, un particulier peut filmer :

  • son jardin,
  • sa cour,
  • son portail côté intérieur,
  • sa terrasse,
  • ses dépendances.

Mais il ne peut jamais filmer :

  • un trottoir,
  • une route,
  • un parking public,
  • un passage piéton,
  • ou même un simple coin de rue visible dans le champ de vision.

Cette règle garantit l’équilibre entre protection individuelle et respect des droits de chacun.

Où peut-on orienter une caméra de surveillance pour rester dans la légalité ?

Pour profiter d’un système de vidéosurveillance tout en respectant la loi, il est essentiel de bien choisir l’orientation de votre caméra. La réglementation française est très claire : un particulier n’a pas le droit de filmer la voie publique ni la propriété de ses voisins. Une caméra doit donc être orientée uniquement vers les zones appartenant à votre domicile. En respectant ces règles simples, vous pouvez protéger efficacement votre habitation sans risquer de sanctions.

Pour rester dans la légalité, une caméra doit être positionnée de manière à ne capturer que des espaces strictement privés, même lorsqu’elle est installée à proximité immédiate de la rue.

 Les zones que l’on peut filmer légalement

Plusieurs zones de votre propriété peuvent être surveillées sans aucune restriction, dès lors qu’elles vous appartiennent et ne sont accessibles qu’à vous ou aux personnes autorisées. Les emplacements légaux sont les suivants :

  • l’intérieur de votre jardin,
  • votre cour privée,
  • votre terrasse,
  • l’espace situé derrière votre portail,
  • votre allée de garage lorsqu’elle n’est pas ouverte au public,
  • vos dépendances (garage, abri, remise),
  • la façade de votre maison.

La caméra doit être orientée vers ces zones afin d’éviter tout débordement sur un espace public ou sur la propriété d’un tiers.

Comment orienter la caméra pour éviter de filmer la rue ?

Si votre maison donne directement sur le trottoir, il est indispensable de régler précisément l’angle de la caméra. Vous pouvez par exemple :

  • l’installer légèrement en hauteur et l’orienter vers le bas,
  • choisir un modèle avec un champ de vision plus étroit,
  • utiliser les options de masquage des zones proposées par certaines caméras,
  • la positionner sur un mur latéral plutôt que sur la façade avant.

Ces ajustements permettent de couvrir efficacement votre entrée sans capturer le trottoir, la chaussée ou les passants.

 Comment éviter de filmer la propriété des voisins ?

Une caméra ne doit jamais filmer l’intérieur du jardin ou de la maison de vos voisins, même accidentellement. Pour éviter cela, vous pouvez :

  • limiter l’angle de vue de votre caméra,
  • orienter légèrement l’objectif vers le centre de votre terrain,
  • choisir une caméra avec rotation contrôlée pour ajuster l’orientation au millimètre,
  • éviter les installations trop proches de la clôture.

Si vous avez des doutes, il suffit de vérifier vos enregistrements pour vous assurer qu’aucune zone extérieure à votre propriété n’apparaît dans le champ.

Choisir une caméra adaptée à un usage légal

L’emplacement et l’orientation sont importants, mais le choix du modèle l’est tout autant. Les caméras offrant un champ de vision réglable, une rotation horizontale, un zoom ou encore des masques de confidentialité sont particulièrement utiles pour rester en conformité avec la loi.

Pour sélectionner un modèle adapté à votre installation, vous pouvez consulter :
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